Postulat de base : notre approche des RPS
Cette méthode s’inscrit dans une certaine logique de compréhension des risques psychosociaux qu’il convient de présenter.
Pour commencer, il est indispensable de faire la différence entre les risques et les troubles psychosociaux, c’est-à-dire les conséquences sur la santé. Lorsqu’elles sont réelles, on n’est plus dans le registre du risque mais bien dans celui du trouble psychosocial : burn out, syndrome anxio-dépressif, conflits, stress…
Pour comprendre les RPS, il est nécessaire de comprendre les déterminants du travail. En effet, toute situation professionnelle est définie par un certain nombre de facteurs qui génère des contraintes pour l’opérateur. Ces contraintes font parties intrinsèque du travail.
L’exposition aux RPS correspond à l’exposition à ce système de contraintes.
Evaluer les contraintes dans le travail revient à évaluer l’exposition brute de l’opérateur aux risques psychosociaux. C’est là le premier objectif de l’échelle éco-rps®.
Néanmoins, considérer que l’exposition aux RPS se résume uniquement aux contraintes est inexact dans la mesure où les opérateurs vont tenter de s’y adapter. Ils vont s’appuyer sur un système de ressources, à la fois collectives et organisationnelles, afin de répondre aux problématiques posées par le travail.
L’équilibre entre les contraintes et les ressources est une dynamique saine dans le travail, et permet aux opérateurs d’évoluer dans un cadre de travail adéquat. Evaluer le système de ressources est le second objectif de l’échelle.
La suite de la dynamique exposée jusqu’alors concerne les situations de déséquilibre entre contraintes et ressources : on voit en effet apparaître alors une dégradation du rapport au travail, des mécanismes de défenses (mécanismes psychosociaux) et des conséquences sur la santé individuelle et collective (troubles psychosociaux).